Ordre du jour de la création du Train

11- La création du Train des équipages

Osterode

Le 26 mars 1807, au quartier général d’Osterode en Prusse orientale, l’empereur Napoléon signe, après la bataille d’Eylau et avant celle de Friedland, le décret portant création du train des équipages militaire composé d’emblée de huit bataillons. La future arme du Train est née.

Cette création qui suit celle du train de l’Artillerie en 1800 et celle du train du Génie en 1806, correspond au désir de l’Empereur de disposer en propre des moyens de transport et d’approvisionnement nécessaires à la conduite des opérations. Elle se substitue aux entreprises privées, comme la compagnie Breidt ou la compagnie Gayde, incapables de respecter leur cahier des charges et empêchant l’Empereur de manœuvrer à sa guise comme il l’écrit au général Comte Dejean, ministre directeur de l’administration de la Guerre : « Rien n’est vicieux comme l’organisation des transports de la compagnie Breidt ».

L’organisation initiale

  • Le personnel

Les premières recrues du Train des équipages seront issues des horizons les plus divers, comme des entreprises privées, des charrois, de l’artillerie, de l’infanterie, de la cavalerie, de la marine et même de l’étranger.

Conformément au décret de création, tous les employés des compagnies civiles Breidt et Lanchère dont les contrats viennent d’être cassés, seront mis à la disposition de l’un d’entre eux, monsieur Thévenin pour compléter les rangs des bataillons. Ce dernier reçoit le grade de major et devient le premier commandant supérieur du nouveau corps,

Les bataillons, composés chacun d’un état-major et de quatre compagnies, représentent au total 350 hommes, 636 chevaux et 144 voitures dont quatre forges.

  • Les missions

Montrant à quel point la création de ce corps lui tenait à cœur, Napoléon précisera lui-même, les conditions d’emploi. Les bataillons seront chargés de transporter la farine, le pain, la viande et le fourrage de la Grande Armée. 

Au cours des décennies qui suivront, le train des équipages sera progressivement chargé des missions de la poste, de la trésorerie ainsi que de l’enlèvement et du transport des blessés.

  • L’instruction

Le décret du 4 mai 1808 précise les conditions de la création des dépôts permettant d’organiser l’instruction à donner aux officiers, sous-officiers et soldats, de développer l’école du soldat en le dotant d’une carabine et d’un sabre, d’entretenir et de réparer le matériel. 

Dès l’origine, les officiers et les sous-officiers du Train sont pratiquement tous issus de la troupe. La technique d’arme, considérée comme simple et accessible à tous ne nécessitait pas la création d’une école spécifique et les Saint-Cyriens comme les polytechniciens n’y étaient pas affectés.

En outre, il dote également le Train des équipages d’un uniforme spécifique.

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